LE ROULEAU DU TEMPLE
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Fin novembre 1947, une
semaine extraordinaire...
Durant cette semaine
historique qui vit, quelque deux mille ans après sa destruction, la renaissance
de l'Etat d'Israël, près de la
mer Morte étaient découverts, de manière providentielle, des
manuscrits très anciens de la plus haute importance, notamment un exemplaire du
livre d'Esaïe datant d'avant la venue de Jésus-Christ, prouvant indéniablement
que les textes qui sont parvenus jusqu'à nous sont conformes aux originaux.
Dieu veille sur Sa
Parole.
La découverte des sept Rouleaux de la mer Morte en 1947 eut un
effet révolutionnaire sur les études bibliques, historiques et
théologiques dans le monde occidental. Pour le peuple d'Israël, ces Rouleaux
possèdent une signification plus intime : ils font résonner
à nouveau les voix, muettes depuis deux millénaires, de Juifs qui vivaient
et travaillaient dans le Pays d'Israël, étudiaient avec ferveur les Ecritures
Saintes, rêvaient d'une société parfaite basée sur une
structure coopérative et employaient la langue hébraïque pour exprimer toute la
gamme des expériences humaines, du lyrisme douloureux et de la réflexion
morale aux conceptions politiques et militaires.
DANS DES JARRES
Le fait que ces manuscrits, lorsqu'ils furent découverts, se trouvaient
enfermés dans des jarres, est, en lui-même,
un maillon dans la chaîne historique. Des Bédouins les avaient découverts dans
une grotte près de la mer Morte alors qu'ils
étaient à la recherche d'une chèvre égarée. L'habitude de mettre des manuscrits
dans des jarres pour les protéger de
l'humide climat palestinien, remonte à l'antiquité, comme en témoigne la Bible.
«... Prends ces écrits... et mets-les
dans un vase d'argile afin qu'ils se conservent de nombreux jours», ordonne Jérémie (32-14),
parlant de documents qu'il désirait préserver. La région de la mer Morte, dans laquelle
furent trouvés les rouleaux, est, par son
climat sec, l'endroit le mieux approprié à la conservation de manuscrits ; en
outre, c'est dans la même région que de semblables
découvertes, dans des circonstances analogues, furent faites deux fois au
cours des siècles.
Au début du IIIe
siècle, le célèbre exégète chrétien Origène trouva une traduction des Psaumes «avec
d'autres livres en hébreu et en grec, dans une jarre près de Jéricho». Quelque
six cents ans après, à la fin du VIIIe siècle,
le patriarche de Séleucie mentionne des «livres de l'Ancien
Testament et autres, en caractères hébraïques...
trouvés dans un creux de rocher près de Jéricho» par un chasseur arabe ayant
suivi son chien à l'intérieur d'une grotte (tout comme le jeune
Bédouin du XXe siècle allait poursuivre
sa chèvre jusque dans la grotte de Qumran).
Quelques décades plus tard, un commentateur karaïte du IXe
siècle parle d'une secte juive qu'il nomme «la
Secte de la Grotte, car
leurs livres furent trouvés dans une grotte». Cette secte, notait-il, possédait
un calendrier particulier et composait des
livres exégétiques sur la
Bible. Qu'une telle «Secte de la Grotte», vivant près de
Jéricho dans un lieu actuellement nommé Qumran, avait en
effet existé, qu'elle possédait son calendrier spécifique,
qu'elle composait des livres exégétiques sur la Bible, c'est ce que nous
allions apprendre 1100 ans plus tard, lorsque les Rouleaux de la mer Morte, découverts en
1947, furent déchiffrés.
v
Les Manuscrits de la mer Morte ne diffèrent pas du texte
Massorétique. Il n'y a pas de changements fondamentaux.
v Nous
pouvons affirmer que les textes que nous avons trouvés prouvent que le
texte massorétique est conforme aux manuscrits découverts à Qumram. C'est une preuve de l'authenticité
du texte.
v Il y
a une différence dans la langue au cours de 1000 années
comme il y a une différence entre la langue française
du temps de Louis XIV et celle d'aujourd'hui.
v
Autrefois c'était hypothétique, mais
maintenant qu'on a trouvé les textes datant de deux
siècles avant Jésus-Christ, et qui sont
exactement les mêmes que ceux que nous possédons, quoique ayant 10
siècles de moins, on en conclut que LE TEXTE DOIT ETRE
CONFORME A L'ORIGINAL (et sous la protection de Dieu)
N.D.L.R. — TEXTE MASSORETIQUE.
Le nom de Massorète vient de l'hébreu Masôrah dont la racine mâsar signifie transmettre. Les Massorètes sont des savants juifs qui ont étudié les textes de l'Ancien Testament et les ont annotés. Entre les années 900 et 930,
Aaron Ben-Asher, l'un d'eux, écrivit un texte complet de la
Bible Hébraïque et
ce texte devint le modèle, le texte
reçu de l'Ancien Testament appelé texte Massorétique.
v
Les parchemins ont prouvé de manière
très évidente
que les copistes firent de nombreuses fautes dans les
copies tout en gardant le texte très pur. A aucun moment il n'y a eu additions
ou omissions.
v
Le fait le plus
étonnant, c'est que le texte des manuscrits est identique à celui
que nous possédions à ce jour. Cela veut dire qu'il y a 2000
ans, ils employaient le même texte qu'aujourd'hui.
v
Nous sommes arrivés à la conclusion que
le texte
tel qu'il fut trouvé à Qumram est exactement
comme celui qui nous était parvenu sous le nom de texte Massorétique, confirmant ainsi qu'il est authentique et digne de
confiance.
v
Nous pouvons
considérer le texte Massorétique comme étant le vrai texte de la Parole de
Dieu.
v
Lors de la captivité
à Babylone, l'araméen était la langue
internationale, la langue officielle de l'Empire perse, des Indes jusqu'en
l'Egypte. Les Juifs adoptèrent cette langue, et au retour de la captivité, ils apportèrent avec eux la langue araméenne. Ils
continuèrent à développer leur alphabet
selon l'araméen.
v
L'hébreu archaïque
fut employé pour écrire les Saintes-Ecritures. On l'employait
aussi pour les inscriptions sur les pièces
de monnaie, mais pas dans le
langage de tous les jours.
v
Pour renouer avec
le passé, l'hébreu archaïque fut employé dans les textes au
temps de Bar-Kokhba, soit au 2e siècle.
v
Dans les manuscrits
le nom de Dieu est parfois écrit en hébreu archaïque.
(De
Jérusalem, par le Professeur N. VAIGAD du Département
de l'archéologie de l'Université hébraïque, et
le Professeur Magen BROSHI Conservateur du Sanctuaire du Livre au Musée
National)
Depuis, la récente
découverte d'un dernier manuscrit est une Catastrophe pour les Athées, un
miracle pour les croyants.
A Jérusalem, au
lendemain de la guerre des six jours, le professeur Yadin découvre : Le ROULEAU
du TEMPLE
C'est le dernier et le
plus important «des manuscrits de la mer Morte».
Dans la nuit du 7 juin,
à 3 heures du matin, le professeur YADIN découvrait, dans une maison arabe,
abandonnée par ses habitants qui avaient fui la vieille ville tombée aux mains
des Israéliens, un rouleau qui, malheureusement, avait été conservé dans de
très mauvaises conditions et dont toute la partie supérieure avait été
détériorée.
Avec d'infinies
précautions le professeur déroula le document qui se présentait comme un
manuscrit de 8,50 m
de long sur 1 m
de large — soit le plus grand des documents de la mer Morte, découvert
jusqu'à aujourd'hui.
Il comprenait :
En tout 36 colonnes
écrites d'une très belle écriture. Mais ce qui étonna le plus le professeur ce
fut le contenu du rouleau.
Il s'agissait d'une
description symbolique et prophétique de Jérusalem et du Temple (d'où le nom de
«Rouleau du Temple» que le professeur lui donna).
Il semble qu'il faille
dater la copie de la fin du lle siècle avant JESUS-CHRIST,
c'est-à-dire de la fin de la période machabéenne.
Mais l'étonnement du
professeur ne connut plus de bornes lorsqu'il entreprit de déchiffrer le texte
qui prétend n'être rien moins qu'une révélation inconnue de DIEU : une nouvelle
Torah.
Dieu y parle toujours à
la 1ère personne. Le texte reprend de nombreux passages bibliques
connus et la plupart des commandements de la Torah qui sont classés comme dans
une concordance selon le sujet auquel ils se rapportent au lieu d'être
dispersés dans les différents livres de MOISE comme dans nos Bibles.
A côté des lois,
strictement bibliques, on trouve aussi des commandements talmudiques et des
commandements totalement inconnus.
Mais le sujet le plus important du Rouleau concerne
Jérusalem et le Temple : 30 colonnes y sont consacrées. Il ne s'agit pas d'une
description de la
Nouvelle Jérusalem semblable à ce que nous trouvons par
exemple dans l'Apocalypse de JEAN, mais d'un décret divin concernant la Jérusalem Idéale. Comme
dans l'Epître aux Hébreux, la ville est présentée comme «la cité qui a de
solides fondements dont DIEU est l'architecte et le constructeur» (le
professeur YADIN a d'ailleurs insisté sur la similitude entre l'Epître aux
Hébreux et la littérature qumramienne).
La ville y est décrite
comme un cube de 16
000 mètres carrés avec 12 portes (C.F. : Apocalypse). Là
aussi, ne pourront habiter en son sein que ceux qui seront purs et sanctifiés.
Grâce au rituel
sacerdotal, on a pu dater le texte de l'époque de Jonathan Macchabée.
Les résultats de l'étude préliminaire du «Rouleau du
Temple» peuvent se résumer par 2 aspects particuliers :
L'Aspect Biblique : Bien qu'il ne soit pas à
proprement parler, un document biblique, le Rouleau du Temple qui est un des
plus anciens parmi les écrits de la mer Morte, apporte une contribution non négligeable
à la connaissance des origines de la Bible, en confirmant l'autorité des
Saintes Ecritures.
La haute critique niait
en effet que le Pentateuque ait été écrit par Moïse. Il prétendait qu'il était
un assemblage de textes d'époques et d'origines différentes qui auraient été
compilés peu de temps avant notre ère.
Le Rouleau du Temple apporte un démenti à cette théorie,
puisqu'en classant avec soin les différents commandements bibliques, il
démontre que ces derniers étaient largement répandus et vulgarisés dans la
forme que nous leur connaissons à l'époque de la rédaction du Rouleau et que,
par conséquent, leur composition était bien antérieure à cette date. C'est
pourquoi le professeur YADIN pouvait déclarer : «Cette découverte sera
considérée comme un miracle par les croyants et comme une catastrophe par les
athées».
L'Aspect Prophétique du document n'est pas moins
extraordinaire, il concerne l'organisation militaire du pays et le statut du
Roi. A cette organisation militaire du pays s'ajoute un plan de mobilisation
générale devant être effectué par étapes en proportion de l'importance de la
menace qui pèse sur le pays. Or, ce qui est extraordinaire, c'est que
chacune des étapes prévues par le plan et les mesures prises pour y répondre,
correspondent à chacune des étapes de la crise qui devait mener à la guerre des
6 jours de 1967 et aux mesures que l'Etat d'Israël a été amené à prendre alors
que le document était inconnu.
En 1947 à la veille de
la guerre d'indépendance un rouleau un peu semblable avait été découvert, il
avait nom : «La guerre des fils de la lumière contre les fils des ténèbres». Et
il nous semble que DIEU avait voulu avertir le monde et en particulier les
siens, que nous étions entrés dans cette période qui devait aboutir au retour
du Seigneur — la guerre d'indépendance en étant le prélude.
Vingt ans plus tard, à
la fin du 3ème combat des «fils de la lumière contre les fils des
ténèbres», DIEU permet la découverte du "Rouleau du Temple" qui, 22
siècles avant, avait annoncé comment se déroulerait cette guerre des 6 jours
qui s'achevait alors ; attirant ainsi l'attention du monde sur le caractère
prophétique des événements de cette guerre.
Enfin la description de la Jérusalem Idéale
qui fait le sujet principal du document nous replace devant l'espérance du
royaume messianique dont Jérusalem sera la capitale.
La découverte du «Rouleau du Temple» dans le contexte de
la guerre des six jours ne peut-elle pas être considérée comme un avertissement
divin quant à la proximité de la venue du Royaume ?
Jean-Marc
THOBOIS |